Historique
L’historique de la création de l’ABNORM remonte à la période coloniale et post indépendance où le contrôle du poids de céréales et autres produits de rente exportés vers la métropole était assurée par le Service du Conditionnement.
Après les indépendances, l’activité s’est étendue avec notamment la vérification des
volucompteurs et le jaugeage des citernes bacs et cuves par le Service des Mines.
Ce n’est qu’en 1981, après une mission effectuée au Service des Instruments de Mesure (SIM) en France et la participation à une assemblée générale de l’ORAN au Kenya, que le ministère chargé du commerce a créé en son sein un Service des Instruments de Mesure (SIM).
En 1983, le SIM est érigé en une Direction des Instruments de Mesure (DIM) au sein de l’Inspection Générale des Prix (IGP) ; cela marquait, du même coup, le début des activités de métrologie au sens réel du terme au Burkina Faso. Il n’était pas autorisé à la DIM de faire de la surveillance des instruments de mesure en son sein. Pour le faire, il fallait prendre un ordre de service dans une des brigades de prix, car à l’époque, les services centraux étaient interdits de réalisation d’affaires contentieuses.
Cette situation a juste duré un peu plus d’un an car en fin 1984 avec la création du Ministère du Commerce et de l’Approvisionnement (MCAPRO) et de la Direction Générale des Prix (DGP) en remplacement de l’IGP, l’appellation DIM va faire place à la DIMC, le « C » étant « Contrôle » comme pour dire que désormais, toutes les étapes de contrôle des instruments de mesure revenaient sans intermédiaires à la DIMC.
1986, avec un nouvel organigramme du MCAPRO, toutes les directions générales sont supprimées et remplacées par des directions simples directement rattachées au cabinet. La DIMC résiste à ce nouveau changement jusqu’en 1988, avec l’avènement du Front Populaire. Le nouveau gouvernement revient à la formule des directions générales et la DIMC se retrouve fondue dans la Direction Générale de Prix, des Instruments de Mesure et du Contrôle (DGPIMC). Avec cette fusion, sont créées une inspection et une direction :
– Une Inspection de Prix, des Instruments de mesure et du Contrôle (IPIMC) ;
– Une Direction de la Formation des Prix et des Instruments de Mesure (DFPIM).
Chacune de ces 2 entités s’occupaient respectivement du contrôle et de la législation.
1991 : les 2 Ministères (CAPRO et PRECO) fusionnent. Une Direction Générale est créée pour gérer la Métrologie et la Qualité : c’est la Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie (DGQM).
1994 avec la création d’une nouvelle entité regroupant Prix, Métrologie et Qualité, l’Inspection Générale des Affaires Économiques (IGAE) avec l’Inspection de la Qualité et de la Métrologie, la direction en charge de la métrologie.
2011 : l’Inspection de la Qualité et de la Métrologie, sort de l’IGAE pour devenir la Direction Générale de la Qualité et de la Métrologie (DGQM) qui est une étape pour la création d’une structure beaucoup plus autonome conformément au souhait du gouvernement.
2012 : à la faveur de la Politique Nationale Qualité, l’Agence Burkinabè de Normalisation, de la métrologie et de la Qualité est créée en tant qu’établissement public de l’Etat à caractère administratif. Elle résulte de la fusion de la DGQM avec la Direction de la Normalisation et de la promotion de la Qualité (FASONORM) qui avait été créée en 2003 et rattachée à l’ex Office National du Commerce Extérieur (ONAC), aujourd’hui APEX-Burkina.
2016 : ouverture d’une représentation de l’ABNORM à Bobo-Dioulasso.
L’Agence Burkinabè de Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité a pour mission la mise en œuvre de la politique nationale en matière de normalisation, de certification, de contrôle et de promotion de la qualité, de métrologie et d’accréditation.
En vue de mener à bien la mission qui lui est assignée, l’Agence Burkinabè de la Normalisation, de
la Métrologie et de la Qualité (A.B.NOR.M) est chargée notamment de :
- mettre en œuvre les orientations stratégiques de développement de la politique nationale en matière de normalisation, de certification, de contrôle et de promotion de qualité, de métrologie et d’accréditation ;
- élaborer et de contrôler les règlementations en matière de normalisation, de certification, de contrôle et de promotion de qualité, de métrologie et d’accréditation ;
- élaborer et de diffuser les normes nationales, spécifications techniques et codes de bonnes pratiques ;
- assurer l’étalonnage et le raccordement au système international d’unités SI des
instruments de mesure ;
- contrôler et d’inspecter la qualité des produits, biens et des services (importation, exportation et production locale) conformément aux normes obligatoires et règlements techniques en vigueur ;
- assurer la certification des produits, des systèmes et des personnes selon les normes nationales ou aux normes internationales ;
- réaliser ou de faire réaliser des analyses et des essais sur les produits mis à la consommation ;
- promouvoir l’usage régulière des normes, des codes de bonnes pratiques, des certifications, des instruments de mesure étalonnés et vérifier dans tous les domaines de la vie nationale ;
- coordonner tous les travaux ou études relatifs à la normalisation, la certification,
la métrologie, la qualité et à l’accréditation ;
- conseiller et d’assister les entreprises industrielles, commerciales et de prestations de services en matière de normalisation, de certification, de métrologie, de qualité et d’accréditation ;
- suivre les conventions internationales et les accords bilatéraux et multilatéraux en matière de normalisation, de certification, de métrologie, de qualité et d’accréditation et de veiller à leur application ;
- représenter le Burkina Faso dans les organisations internationales et régionales actives dans le domaine de la normalisation, de la certification, de la métrologie et de l’accréditation, de participer à leurs travaux techniques, et de piloter les programmes de coopération avec ces organisations.
De par ses missions, l’ABNORM est l’agence nationale en charge de la Normalisation, de la Métrologie et de la Qualité. Elle a, à ce titre, la responsabilité de plusieurs activités qui sont couramment appelées « Infrastructure Nationale de la Qualité » (INQ) lorsqu’elles sont regroupées.
Par conséquent, les métiers techniques de l’ABNORM sont les suivants :
- Normalisation
- Promotion de la Qualité
- Métrologie :
- Métrologie industrielle et scientifique
- Métrologie légale
- Evaluation de la conformité :
- Inspection
- Certification
- Essais et analyses
- Inter comparaisons.
Pour soutenir la réalisation de ces métiers, l’ABNORM doit développer en interne les activités et
métiers fonctionnels suivants dit « support » :
- Le système de management qualité
- Le système d’information
- La coopération internationale
- Les Ressources Humaines
- Le financement
- La communication